Lysistrata

d'Aristophane - Création 2008

Mise en scène, adaptation, scénographie Yann Denécé
Avec Maria-Adelia, Laurence Bossard, Sophie Brech, Hamidreza Djavdan, Louis Fortier, Katell Fournier, Morgane Peron, Paco Portero, Luciana Velocci Silva, Marie Vidal
Musiciens Marcel Jouannaud, Kerfi Trouguer
Création costumes Marleen Rocher
Assistante costumes Alice Duval
Création masques Koba Royer
Création maquillage, coiffes, teinture Maria-Adelia
Réalisation scénographie Michel Fagon
Création bijoux et armes Elena Ant
Couture scénographie Michèle Duloutre
Création accessoires, patine structure, marionnettes Jean-Michel Appriou
Production Théâtre du Miroir
Co-production l’Archipel de Fouesnant, Conseil Général du Finistère, Conseil Régional de Bretagne, DRAC Bretagne
Crédit photos Jean Henry
Conception plaquette Studio Verveine

Lysistrata

Parce qu’Aristophane est un grand auteur, totalement universel, totalement contemporain,
Parce qu’en jouant Aristophane, on se dit que nos sociétés, fondamentalement, n’ont pas changé,
Parce que nous avions envie d’un spectacle et d’une aventure artistique qui s’adressent à tous et rassemblent un public de tous âges,
Parce que nous voulions renouer avec cette longue aventure d’un théâtre itinérant sur le territoire, en extérieur, de commune en commune, d’éphémère en émerveillement,
Parce qu’un théâtre de troupe est une espèce en voie d’extinction et nous pensons qu’il est vital pour l’existence et le sens même de notre métier,
Parce que nous aimons infiniment l’univers des masques et le voyage poétique qu’il propose aux acteurs et aux publics,
Parce que nous croyons que le théâtre est un des rares endroits où il est encore possible de penser,
Parce que de la Bretagne à la Grèce, il y a la mer.

Dix comédiens/nes masqués et maquillés et deux musiciens, véritable organe cardiaque du spectacle. Le masque comme le maquillage comme le costume sont pour nous des éléments essentiels dans la « revendication » d’un théâtre non-réaliste qui permettent une immense liberté physique d’interprétation et un rapport d’immédiateté avec le public. On sait qu’on est au théâtre et Aristophane fait tout pour cela. Concernant la forme et l’approche du texte, il ne s’agissait en aucun cas de travailler sur une quelconque référence au théâtre antique. Les pièces d’Aristophane constituent des matériaux théâtraux d’une richesse formidable qui sollicitent constamment l’imaginaire de l’acteur et ouvrent des pistes qui parlent au public d’aujourd’hui sans aucune distance historique. En cela, Aristophane est notre contemporain. Le parti pris scénographique était de travailler dans un cercle fermé (intégrant un gradinage pour le public), à la fois piste de cirque et arène, dedans et dehors, intérieur et extérieur où les spectateurs sont au cœur du dispositif comme pris au piège dans un rapport de grande proximité avec les acteurs mais aussi protégés des guerres qui font rage à l’extérieur. Le spectacle a d’abord été conçu pour l’extérieur avant d’être repensé et joué pour l’intérieur.