Olympig, cabaret cochon
Création 2012
De la Bretagne jusqu’au Japon, on nous envie notre cochon
Conception et mise en scène Yann Denécé
Avec Sylvain Delabrosse, Bruno le Bail, Stéphane le Bail, Eric Nondsen, Armel Petitpas, Sébastien Rodallec, Luciana Velocci Silva, Maryseult Wieczorek
Scénographie Anthony Gouraud
Construction scénographie et création lumières Michel Fagon
Création costumes Marleen Rocher
Création masques Koba Royer
Réalisation vidéo Yann Queffélec
Et la participation de comédiens amateurs de Pont-Labbé et du pays Fouesnantais
Production Théâtre du Miroir
Co-production le Triskell de Pont-Labbé, l’Archipel de Fouesnant, la Maison du Théâtre à Brest
Crédit photos Jean Henry
Conception affiche Studio Verveine
Olympig, cabaret cochon
Durant plusieurs années, Olympig a été le nom donné au plus gros abattoir de porcs européen. Situé bien évidemment en région Bretagne, dans le Morbihan, il employait alors plus de 700 salariés. La filière du cochon (élevage industriel et abattage industriel) est devenue au fil des années non seulement le symbole d’un modèle agricole breton moribond par ses conséquences désastreuses sur l’environnement mais une machine économique qui broie agriculteurs et ouvriers du secteur agroalimentaire.
J’avais envie de raconter sous une forme qui ne soit pas celle du rapport frontal traditionnel au plateau, la soirée fictive annuelle du groupe Olympig pour la remise du cochon d’or au meilleur ouvrier de l’entreprise. A l’image des galas des grosses sociétés où, avec force paternalisme, bilan, perspectives et champagne, on donne l’impression aux salariés d’être indispensables à la bonne marche du groupe et aux choix des futures orientations économiques.
Sous la forme d’un cabaret élégant et convivial, les spectateurs-salariés d’Olympig sont accueillis par le personnel de l’entreprise (PDG inclus), installés à de petites tables rondes dans un dispositif scénographique conçu sur différents niveaux, autour d’un piano à queue blanc.
Mêlant musiciens, comédiens, chanteuse lyrique, circassien, auxquels est venu se greffer une douzaine de comédiens amateurs par un travail en amont d’une année, la soirée du cabaret Olympig va se dérouler de mal en pis. Les invités sont accueillis par une manifestation du personnel licencié de l’entreprise, qui les empêche de pénétrer dans le théâtre. Exfiltrés par du personnel de sécurité et malgré les efforts et les tentatives de reprise en mains par l’équipe dirigeante, la soirée partira à vau l’eau. A commencer par les tensions du personnel de direction lui-même, l’infiltration et le témoignage d’un porc maltraité jusqu’à l’invasion du théâtre par les salariés de l’entreprise. Un spectacle ludique et coup de poing sur l’univers impitoyable des groupes de l’agroalimentaire.