Les 13 songes d'une étoile
Opéra contemporain de Mathieu Lamboley
Création 2017
Mise en scène Yann Denécé
Livret Pierre-Henri Loÿs
Musique Mathieu Lamboley
Costumes Marleen Rocher, Marion Duvinage
Réalisation vidéo Mathieu Peteul
Construction scénographie TGP Saint-Denis
Avec les élèves et les professeurs du conservatoire de Garches-les-Gonesses
Professeur de chant José Canales
Professeur de danse moderne Claire Lozza
Professeur de théâtre Joris Tartamella
Production Conservatoire de Garches les Gonesses
Crédit Photos Conservatoire Garches-les-Gonesses
Les 13 songes d'une étoile
Rudolf Noureev, une légende de la danse classique.
Le plus grand danseur de ballet du XXème siècle. Une véritable star. Cette création « Les treize songes d’une étoile » raconte son histoire. Plus exactement un petit bout de son histoire. L’histoire d’un petit garçon, d’origine Tatar. Quand il ne va pas à l’école, il danse. Quand il danse, il vit. Alors il danse et ne pense plus qu’à cela. Il oublie que dans son pays, l’union soviétique, il n’est pas libre. Il oublie que pour son père, devenir danseur n’est pas un métier. Il oublie la misère. Il résiste. Il prend des cours en cachette. Il est doué. Mais aussi rebelle. Un peu trop au goût des adultes. Pour devenir danseur étoile, il va devoir se battre. Pour devenir le meilleur, il va devoir s’enfuir. Quitter son pays. Choisir entre sa famille et la danse. Il va devenir un danseur étoile connu dans le monde entier. Travailleur acharné, exigeant, danseur puis chorégraphe, il va bousculer la place généralement attribuée aux hommes dans la danse classique. Il va traverser le ciel de la danse avec fulgurance et passion et s’éteindre à Paris à l’âge de 55 ans en 1993, vaincu par le sida.
« Nous déclarons que, Noureïev Rudolf Hametovitch, né en 1938, célibataire, tatar, non affilié au Parti, ancien habitant d’Oufa, artiste du théâtre Kirov à Leningrad et membre de cette troupe en tournée en France, a trahi la patrie à Paris le 16 juin 1961. Par ses absences en ville et ses retours tardifs à l’hôtel, Noureïev a violé le code de conduite des citoyens soviétiques à l’étranger. En outre, il a lié des liens étroits avec des artistes français parmi lesquels des homosexuels connus. Malgré les avertissements qui lui ont été signifiés, Noureïev s’est entêté dans ses outrages. Il a donc été condamné par contumace en novembre 1961 à sept ans de travaux forcés. Nous déclarons également que Noureïev Hamet Vassilievitch, qui désavoue publiquement et dénonce avec véhémence les actes de son fils, est autorisé à rester membre permanent du Parti ».
Comité de la Sûreté à Oufa – Février 1962